« En Europe, le danger n’est ni le virus, ni l’animal enragé à proprement parler mais le comportement humain qui conditionne la nature de l’exposition au virus. » *
« La rage est une maladie toujours d’actualité » est le nom de la campagne que le ministère de l’agriculture et l’ANSES ont choisi de mettre en avant, à l’occasion de la journée mondiale contre la rage du 28 septembre 2015.
En effet, si la France est un pays indemne de rage, les cas de rage n’y sont pas inexistants. Il est important de signaler que les cas qui sont recensés en France proviennent tous d’animaux contaminés à l’étranger.
Aucune augmentation n’a été constatée récemment en France. Cependant, si certaines années aucun cas de rage n’a été rapporté, pendant d’autres, jusqu’à trois animaux enragés ont été détectés et confirmés par les laboratoires de référence de l’Institut Pasteur de Paris et de l‘ANSES à Nancy.
Il convient par conséquent de rappeler la vigilance à accorder à l’égard de cette maladie.
Les moyens existants pour prévenir l’introduction de la rage en France sont simples. Les vétérinaires doivent rappeler aux voyageurs qu’ils ne doivent pas rapporter d’animaux des pays affectés par la rage, un animal ramené illégalement peut être infecté et être par la même susceptible d’être contaminant. Les vétérinaires doivent également signaler à leur DD(CS)PP** l’importation de chiens ou de chats ne respectant pas les règles de l’importation.
Les démarches à effectuer avant de voyager à l’étranger avec son animal sont :
- prendre contact avec un vétérinaire 4 mois avant le départ.
- l’animal doit être identifié et muni d’un passeport.
- les vaccins de l’animal doivent être à jour.
- une prise de sang avec dosage des anticorps antirabiques est parfois nécessaire pour les pays à risque ou pour ceux qui l’exige.
Au retour en France, il faut impérativement présenter son animal de compagnie aux autorités douanières.
En savoir plus: la rage chez les chauves-souris.
Les chauves souris, espèces fragiles, protégées et pour certaines en voie de disparition, sont porteuses de rage. En France, la seule souche de virus actuellement isolée sur des chiroptères est un Lyssavirus de génotype 5 qui est considéré comme » virus apparenté au virus de la rage « . La Sérotine commune est une chauve-souris répandue en France et en Europe. Insectivore et ne chassant qu’en vol, on la retrouve souvent dans les combles ou les greniers où elle se loge. Lorsqu’elle est capturée, elle a tendance à mordre pour se défendre, c’est pourquoi il est important de ne pas la manipuler comme le prévoit son statut légal de protection.
En Europe, les cas humains d’exposition aux virus sont rarissimes, la dangerosité semblant faible et les cas de transmission aux animaux domestiques limités à un chat, une fouine et trois moutons depuis 30 ans.