La tularémie,aussi appelée maladie de Francis, est une zoonose mal connue, qui peut être grave. L’agent responsable de cette maladie est la bactérie Francisella tularensis.
La tularémie touche principalement les rongeurs sauvages (mulots, campagnols) ainsi que les lagomorphes (lièvres, lapins) et se transmet par simple contact parfois à l’homme.
Les tiques représentent également un vecteur de l’infection humaine.
Les chats et les chiens sont des hôtes accidentels. Les chiens ne transmettent pas directement l’agent pathogène mais disséminent les tiques vectrices. Le chat quant à lui, peut éventuellement se contaminer en chassant des rongeurs et transmettre Francisella tularensis à l’homme par l’intermédiaire d’une morsures ou d’une griffures.
La tularémie est une maladie souvent longue avec une guérison tardive, cependant l’issue est rarement mortelle. Elle est considérée comme étant une maladie légalement contagieuses et fait l’objet d’une déclaration obligatoire en France.
La transmission de la tularémie peut se faire:
- voie cutanée à travers la peau saine (même si favorisée par égratignures, coupures) en manipulant des animaux ou des cadavres.
- voie respiratoire sous forme d’aérosols lors des autopsies, poussières de fourrage…
- par voie conjonctivale avec des éclaboussures projetées dans les yeux.
- voie digestive en ingérant de la viande crue ou mal cuite ou encore de l’eau contaminée.
- par morsures de tiques, ou plus rarement d’insectes (moustiques, mouches).
Il n’y a pas de transmission inter-humaine documentée.
Les personnes les plus exposées sont: les chasseurs, les gardes-chasse, les agriculteurs manipulant la paille et le grain, le personnel de laboratoire vétérinaire, taxidermiste, les professionnels du commerce de venaison…
Préventions:
- Ne pas toucher les cadavres ni les animaux malades à mains nues.
- Porter au minimum des gants résistants et étanches.
- Humecter la fourrure avant l’éviscération pour diminuer la suspension de poussière et de poils.
- Bien cuire la viande de lièvre.
- Ne pas boire d’eau stagnante.
- Porter des vêtements amples et longs, resserrés aux poignets, aux chevilles et à la taille pour éviter les piqûres d’insectes.
- Retirer les tiques le plus tôt possible.
Risque de transmission aux chiens de chasse:
La tularémie est peu documentée chez le chien et cette espèce semble relativement résistante à l’infection.
Préventions
- traiter contre les tiques
- Vérifier la présence de tiques après chaque sortie.
- Ne pas donner de cadavres de lièvres.
En savoir plus:
- Fiche Tularémie du Ministère de la santé
- Fiche Tularémie de l’Office de la Chasse et de la Faune Sauvage
- Dossier Tularémie par l’institut de veille sanitaire.